Quelques raretés

Le Dubroni

Contrairement à ce que son nom laisse supposer, cet appareil n’est pas italien… C’est juste que monsieur Bourdin a utilisé l’anagramme de son nom pour ne pas trop froisser ses parents qui ne trouvaient pas raisonnable de construire un tel appareil. Appareil hors du commun puisqu’il permet de faire des photos par le procédé du collodion humide sans avoir besoin d’un laboratoire.

Après avoir collodioner une plaque de verre de 5 x 5 cm, on la fixe à l’arrière de l’appareil grâce à une petite porte munie de ressorts. Une fois en place, on peut la sensibiliser en versant à l’intérieur avec un petit entonnoir une solution de nitrate d’argent. En effet, l’intérieur de l’appareil contient un récipient en verre ou en céramique, et la petite poire en caoutchouc permet de retirer l’excédent de liquide.

C’est alors que l’on peut prendre la photo, il suffit pour cela d’ôter le bouchon de l’objectif et d’attendre un certain temps que la lumière fasse son effet. Vient alors l’opération de révélation, qui consiste à verser du sulfate de fer qui va réduire en argent métallique le nitrate frappé par la lumière. Et ce toujours à l’aide d’un petit entonnoir et d’une seconde poire, car il faut éviter les pollution entre les différents produits. Après un rinçage à l’eau, on verse le fixateur qui va dissoudre le nitrate d’argent restant, fixateur composé d’hyposulfite de soude ou de cyanure de potassium…

La photo peut alors être récupérée par la porte arrière et doit être abondamment lavée. Elle se présente sous forme d’un négatif dont il faut faire un tirage sur un papier sensible dans le laboratoire, mais on peut aussi la regarder en positif en la posant sur un velours noir. On lui donne alors le nom d’Ambrotype.

On peut voir une réclame d’époque (1866) sur le site « collection-appareils.fr »