La Forêt de chambres

Forêt de Chambres

Venant du couloir de la Reconstitution, nous voila dans une salle qui est un ancien four à pain, cela expliquant sa géométrie quelque peu étrange.

Sans doute cette accumulation de chambres photographiques vous paraitra-t-elle un peu fouillis !
Notez cependant qu’un poster permet l’identification de chacune d’elles, et qu’en flashant les QRC avec votre smartphone, vous en obtiendrez toutes les caractéristiques techniques…

Ce panorama présente plus d’un siècle d’évolution de l’outil essentiel du photographe de studio, mais aussi des variantes pour la photographie scientifique ou industrielle, comme cette grosse chambre pour la simili-gravure.

Notez un petit groupe d’appareils destinés à la photographie-minute, depuis le ferrotype jusqu’au premier Polaroïd.

Parmi les appareils les plus modernes, vous sont présentés quelques appareils pour la photographie aérienne, soit pour la reconnaissance, soit pour l’entrainement au tir, soit pour la certification de victoires.

En face, une petite évocation du « pré-cinéma », surtout à destination des jeunes scolaires, qui ne manquent pas de s’émerveiller devant ces « jouets » d’un autre âge…
Mais les adultes aussi s’extasient en voyant les métamorphoses d’une simple vue regardée dans la boite d’optique, dont les jeux de lumière rappellent ceux du Diorama de Daguerre.

En « pré-photographie », un grand panneau lumineux présentent des « Lithophanies », plaques de porcelaine dont les variations d’épaisseur reproduisent une image dont la finesse et les demies teintes sont vraiment étonnantes.

Un autre panneau présente des « Autochromes » réalisés par le premier procédé industriel de reproduction des couleurs par la photographie.
Les frères Lumière, gloire locale et nationale, s’étaient intéressés au procédé de Lippmann pour la photographie interférentielle, mais malgré d’excellents résultats salués par les scientifiques en 1895, ils avaient échoués à en faire un procédé réellement utilisable.
Ils avaient aussi tenté d’utiliser les idées de Charles Cros et Ducos du Hauron pour éditer des photographies stéréoscopiques en couleur utilisant les procédés aux colloïdes de Poitevin, mais là aussi, le « All χρωμα » fut un échec.
L’Autochrome est donc le succès d’une obstination opiniâtre !

Attention aux marches, nous descendons à la salle de la stéréoscopie…